La Martinique condamnée au « tout import » ?

C’est certainement l’une des problématiques majeures de ces prochaines années décennies. Une bonne partie de nos terres est en effet polluée, contaminant par voie de conséquence quasiment tout ce qui y pousse et la traverse.

On a tous étudié le cycle de l’eau au … CE2 non ? Petit rappel.

Bon y'a pas de neige ici mais ça change rien !

Bon y’a pas de neige ici mais ça ne change pas grand chose

Il n’est donc pas étonnant de voir ces marins-pêcheurs, dont le lieu de travail a été rendu inexploitable (chloredécone dans les sols puis dans la mer), monter au créneau. Et c’est bien connu, en Martinique lorsque tu veux frapper fort, tu bloques le port !

Ceci dit on peut se demander, étant donné que les eaux sont malheureusement déjà polluées, ce que les pouvoirs publics peuvent bien faire pour ces marins pêcheurs maintenant !

« Mais que veulent ces geeeens ?! » dirait N’gijol.

Eh bien nous sommes allés leur demander sur le port cet après-midi. Marie Adémar, responsable de la section pêche du syndicat CSTM et porte parole de l’intersyndicale nous répond :

« Man Adémar, zot ka blotjé por la jôdi 20 désanm’ 2012, ès sé sel manyè zot trouvé pou fè lé zotorité tann’ zôt ? Kisa zot ka mandé konkrètman ? »

… On peut se dire que ces gens n’ont qu’à aller faire autre chose ! Pourquoi continuer à pêcher han ?

Et puis on reprend ces esprits et on se dit qu’ils n’ont pas tous la vingtaine, ne peuvent donc pas décider de changer de vie en un claquement de doigt, d’autant plus qu’il y a toute une question de formation derrière …

« Mouvman an kay dursi kon an lolo nôs ! » lança Mme Adémar qui se bat pour sauvegarder des professions qui devront sans doute disparaître.

La nature ayant horreur du vide, si les marchés ne sont plus approvisionnés en produits locaux, ce sont les étalages des supermarchés qui en bénéficieront, amplifiant ainsi cette dépendance aux circuits d’importation de marchandises dénoncées depuis tant d’années par les … autorités.

[Mise à jour] le 22 décembre à 10:43

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Comments

  1. Attention, l’information est sérieuse, et le problème beaucoup plus complexe qu’il n’y parait.
    Pour faire court, des test ont été diligentés sur l’impact de produits phytosanitaires sur certaines espèces marines destinées à la consommation. Ils ont amené à la conclusion que les Langouste pêchées dans les eaux Martiniquaises (et Guadeloupéennes) présentaient des taux de chlordécone (notamment) supérieurs aux normes. Il paraîtrait inacceptable que ces produits ne soient de fait interdits à la vente. Mais ce n’est pas parce que nos eaux sont polluées, que celles de nos partenaires commerciaux le sont.
    Les produits importés répondent à un certain nombre de normes (quoi qu’il en soit dit), et sont contrôlés (quel que soit le crédit qu’on veut bien leur accorder). Après, il peut être envisageable de renforcer les contrôles… mais il faudrait bien les financer, et cela pourrait passer par une taxe à l’import (et donc hausse des prix et baisse d’autant du pouvoir d’achat).

    D’autre part, une indemnisation est vraisemblablement envisagée. Elle ne saurait cependant être distribuée hâtivement, en cédant à la pression sous peine d’être imparfaite et de donner lieu à des dérives extrêmement préjudiciables, comme on en a pu connaître.

    Après, je ne pense pas qu’il soit nécessaire de s’intéresser au moyen d’action choisi (blocage du port) tant il est entendu qu’il est néfaste…

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